Alternative aux pesticides : guêpes tueuses

Je viens de tomber sur un article qui a retenu toute mon attention.
De prime abord, ça paraît pas mal... mais j'ai du mal à m'enthousiasmer vraiment Alternative aux pesticides : guêpes tueuses Icon_scratch

Citation :: Chez " Viridaxis ", des chimistes, des biologistes et des ouvriers oeuvrent au développement d'un produit très particulier, destiné aux agriculteurs et horticulteurs qui perdent chaque année jusqu'à un quart de leur production à cause des insectes. Les laboratoires élèvent en milieu artificiel des insectes utiles contre les parasites : plus précisément des micro-guêpes chargées de tuer les pucerons.

Selon Vincent Cambier, chimiste, biologiste et patron de l'entreprise, ces insectes ont une taille d’à peine 2 millimètres. Une fois libérés du tube qui les renferme, ils vont aller pondre des œufs dans les pucerons. Et, lorsque ces œufs vont éclore, ils vont se transformer en larves qui vont vider de l’intérieur le puceron dans lequel ils se sont développés. Chaque tube commercialisé par " Viridaxis " contient 240 guêpes. Chaque année, l'entreprise produit environ 150 millions de ces parasitoïdes qui destinés à l'exportation dans toute l'Europe.

Article complet ici

Fabriquer de toutes pièces des guêpes dévoreuses de pucerons... est-ce que les gens qui font ça sont bien certains de tout maîtriser ?
Dérapages possibles ?
Effets pervers imprévisibles ?

Vous en pensez quoi, vous ?

modo Date d'inscription : 04/05/2005 Nombre de messages : 24342

Je reste très très prudente face à ce genre de nouveauté.

J'ai vu des micromouches, libérées d'un sachet et utilisées pour, si je me souviens bien, s'occuper des moustiques... Un produit qui vient d'Allemagne. L'argument de choc, après avoir fait leur affaire je ne sais plus comment, la micromouche meurt. Elles sont utilisées par des particuliers dans des maisons... Je suis restée prudente là aussi, je n'en prendrai pas chez moi (à savoir que même les moustiques sont utiles, les pucerons doivent l'être aussi...)

ce qui me vient en premier à l'esprit, c'est que ça peut créer un déséquilibre de la faune surtout si ce ne sont pas des espèces qui font partie intégrante du biotope local.
C'est la même chose avec les plantes invasives qui sont importées dans une région et qui s'y trouvent tellement bien qu'elles détruisent une partie (parfois très importante) de la flore locale.
Une fois les pucerons éliminés, vers quoi vont se tourner les guêpes.
Bref, c'est probablement une alternative moins dangereuse pour l'homme mais pas forcément pour la faune et la flore.

Merci pour vos avis.
C'est précisément au problème de risque de déséquilibre du biotope que je pensais.
Il est clair que chaque nouvelle espèce introduite a des répercussions sur le reste.
Et je me demandais si ces scientifiques avaient bien tout prévu avant de lancer leurs bestioles dans la nature Alternative aux pesticides : guêpes tueuses Vertg_gi

Alternative aux pesticides : guêpes tueuses Vertg_gi

modo Date d'inscription : 04/05/2005 Nombre de messages : 24342

A la fin de l'article, il y a écrit :

Citation :: ces parasitoides, déjà présents en masse dans la nature, ne présenteraient aucun danger pour la biodiversité.

...

le tout est de voir si c'est de la même espèce, même sous-espèces, etc etc que celles présentes.

et puis, le puceron, il a sa place dans la chaine alimentaire, quid si les pucerons disparaissent ou ne sont plus en nombre sufisant pour nourrir, par exemple, les coccinelles qui sont des prédateurs naturels Alternative aux pesticides : guêpes tueuses Quoifair

Alternative aux pesticides : guêpes tueuses Quoifair

Ben justement.
Déjà présents en masse dans la nature.
Si on en ajoute encore, le risque de déséquilibre existe.

Et puis, il faut bien laisser de quoi manger à nos coccinelles !
Enfin, ce qu'il en reste (si on exclut les asiatiques, bien sûr).

Même idée, au même moment Alternative aux pesticides : guêpes tueuses 402276

bref, c'est encore un sujet bien délicat et j'espère que ces scientifiques ont bien pesé le pour et le contre

Mon sentiment est le suivant : devant l'extrême urgence de diminuer grandement l'utilisation de pesticides, on se creuse la tête à chercher de nouvelles alternatives.
Or, les alternatives, elles existent déjà.
Il suffirait de les remettre à l'honneur et de les exploiter correctement.