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Népal Trop de monde sur le Toit du Monde

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matali
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Népal Trop de monde sur le Toit du Monde Vide
MessageSujet: Népal Trop de monde sur le Toit du Monde Népal Trop de monde sur le Toit du Monde EmptyMar 26 Juin 2012 - 21:09

N'importe Nawak...
On est en train de massacrer un des plus bels endroits du monde.
Un rappel :
Citation :
Pourquoi il faut interdire l’Everest aux touristes

Les milliers d’alpinistes et de randonneurs qui viennent gravir le Toit du monde ont transformé la région en poubelle. Il est temps de réagir énergiquement.

02.11.2006 | Dan Douglas | The Observer

On le décrit comme “la plus haute décharge” du monde. Jonché de détritus laissés par les alpinistes et foulé tous les ans par des milliers de touristes, le mont Everest est aujourd’hui si pollué que les écologistes réclament une solution radicale : sa fermeture temporaire. Avec les troubles politiques qui ont sévi au Népal jusqu’au milieu de cette année, les mises en garde contre l’imminence d’une catastrophe écologique dans la région sont restées ignorées. Mais, maintenant que le royaume himalayen bénéficie d’une plus grande stabilité, les défenseurs de l’environnement pensent que le moment est venu d’agir et que l’on ne peut plus fermer les yeux sur la situation.

En avril 2006, après dix ans de guérilla, les rebelles maoïstes ont signé un cessez-le-feu avec les autorités népalaises et ont accepté de s’allier aux partis opposés à la monarchie [voir CI n° 816, du 22 juin 2006]. Selon l’association KEEP (Kathmandu Environmental Education Project), le calme relatif qui règne désormais dans le pays pourrait aider les écologistes à convaincre les autorités qu’une fermeture temporaire de l’Everest est la seule solution envisageable pour réparer les dégâts. “La guérilla a posé de sérieux problèmes aux organisations écologistes. Elle a limité l’envergure des programmes, endommagé les infrastructures et menacé la sécurité du personnel”, rappelle P. T. Sherpa, le président de l’association. “Nous espérons aussi avoir un dialogue plus ouvert avec le gouvernement. Notre première priorité est de mettre l’Everest au repos pour quelques années.” Pour les écologistes, l’amoncellement de déchets alimentaires et pharmaceutiques ainsi que la colonisation de la région par les restaurants et les cybercafés sont le prix du tourisme. C’est la population autochtone qui en fait les frais, insiste P. T. Sherpa. “Il devient extrêmement difficile de fournir suffisamment d’électricité et d’eau aux petits villages disséminés autour de l’Everest et des autres sommets himalayens quand plusieurs dizaines de milliers de touristes et d’alpinistes ont besoin des mêmes ressources. Du fait de l’industrialisation et du développement du tourisme, le Népal est gravement touché par la pollution de l’eau et de l’air. Les ressources en eau des villages, fournies par un système de captage, sont en voie d’épuisement et il est urgent de prendre des mesures”, ajoute-t-il.
En 2006, une équipe de géologues soutenue par le Programme des Nations unies pour l’environnement a relevé des signes de changement importants par rapport à 1953, date à laquelle sir Edmund Hillary et Tensing Norgay ont été les premiers alpinistes à réussir l’ascension de l’Everest. Bien que le réchauffement du climat soit l’une des principales causes de cette dégradation, les scientifiques ont montré que le tourisme avait également un impact. Selon leur étude, le glacier qui descendait autrefois jusqu’au premier camp de base s’est retiré de 5 kilomètres. Edmund Hillary lui-même ne mâche pas ses mots sur une situation qui pourrait se transformer en scandale écologique. “J’ai recommandé au gouvernement népalais de ne plus accorder d’autorisations et de laisser la montagne se reposer pendant quelques années”, affirme-t-il.

Limiter les ascensions à deux ou trois cordées par saison

Elizabeth Hawley, qui soutient activement la fondation Himalaya Trust, créée à Katmandou par Edmund Hillary, a récemment rapporté que ce dernier était “dégoûté” par les méfaits du tourisme dans la région de l’Everest et la vallée du Khumbu. “Quand sir Edmund a dit que l’accès à la montagne devait être fermé ou limité, il n’était pas du tout question de faire perdre leur gagne-pain aux sherpas. Nous estimons simplement, à la fondation, que l’Everest et la vallée du Khumbu ont besoin d’un repos prolongé. En effet, même si les villages de la région sont devenus extrêmement riches pour le Népal, nous sommes navrés de voir que les pistes qui mènent à l’Everest sont jalonnées de restaurants, de cybercafés et de bars.” “Le changement climatique et la fonte des glaciers sont des problèmes planétaires, qu’il est impossible de régler localement, mais ce n’est pas le cas de la déforestation, un problème très préoccupant dû en grande partie au tourisme. Notre campagne a contribué à améliorer la situation, mais ce n’est pas assez. Pour que la région se régénère, nous avons le sentiment qu’il faut commencer par le commencement”, ajoute-t-elle.
D’autres voix se sont élevées sur la question, comme celle de la Japonaise Junko Tabei, 66 ans, qui a été la première femme à atteindre le sommet. “L’Everest est trop fréquenté, affirme-t-elle. Il a besoin de repos. Le nombre de cordées autorisées à le gravir devrait être limité à deux ou trois par saison, et il faudrait interdire les voyages touristiques jusqu’au camp de base. Les habitants de la région abattent les arbres pour chauffer les repas et préparer des douches chaudes pour les randonneurs étrangers, ce qui accentue la déforestation le long de la piste qui mène au camp. L’environnement est menacé, et la montagne est en train de perdre sa dignité.” Certaines organisations craignent que même l’écotourisme ait davantage d’effets nocifs que bénéfiques. Le Fonds mondial pour la nature (WWF) estime que, sur les 3 euros qu’un randonneur dépense par jour en moyenne, le dixième seulement profite à l’économie rurale. Même si la plupart des associations caritatives qui se rendent au pied de la montagne le font pour des causes honorables, elles ne prennent pas en considération les répercussions de leurs expéditions sur l’environnement, regrette Prakash Sharma, directeur des Amis de la Terre Népal. “La croissance exponentielle de la pollution et la dégradation de l’environnement sur l’Everest sont le résultat d’un accroissement massif du nombre de visiteurs dans la région. Alors que la région de Khumbu et la ville de Katmandou peuvent abriter 40 000 personnes, on en dénombre 700 000 en haute saison. Quelque 20 000 à 40 000 visiteurs tentent de gravir les montagnes himalayennes, et plusieurs milliers se rendent même au pied de l’Everest. La région ne disposant pas des infrastructures nécessaires pour faire face à la pollution engendrée par une telle affluence, l’Himalaya népalais a fini par devenir la plus haute décharge du monde”, explique-t-il.
Parmi les tonnes de détritus laissés sur l’Everest, on trouve du matériel de randonnée, des aliments, des gobelets, des cannettes d’aluminium, du verre, des vêtements, des vieux papiers, des tentes et jusqu’à des antennes satellite. Certains alpinistes disent avoir également trouvé des seringues usagées et des ampoules sans étiquette. Par ailleurs, le nombre de corps qui jonchent les flancs de la montagne – 188, selon plusieurs décomptes – suffirait à justifier une fermeture temporaire aux yeux des écologistes. Cependant, les sherpas, qui gagnent leur vie en guidant les alpinistes en mal d’aventure, s’opposent avec virulence à toute réduction du nombre des permis d’ascension. “Il y a dans la région plusieurs dizaines de milliers de personnes qui vivent de l’argent dépensé par les randonneurs et les alpinistes. Si ces derniers ne viennent plus, elles finiront par mourir de faim. Un sherpa qui accompagne une cordée jusqu’au sommet de l’Everest peut gagner un minimum de 2 000 euros en deux mois. Au Népal, cela représente une grosse somme. De quoi faire vivre tout un village”, assure l’un d’entre eux.

Malgré les rapports des Nations unies et les mises en garde des écologistes, les autorités népalaises n’envisagent pas de fermer la montagne dans un avenir immédiat. “Tous les alpinistes sont les bienvenus, à condition qu’ils soient prêts à payer”, rappelle un porte-parole du gouvernement. Quand on sait que, pour pouvoir fouler les pentes de l’Everest, une équipe de sept randonneurs doit verser au gouvernement népalais la somme de 75 000 euros, on ne s’étonne guère de ce laisser-faire, disent les partisans de la mise au repos forcée du plus haut sommet du monde.
Et ça continue de plus belle pourtant Népal Trop de monde sur le Toit du Monde 278286
Citation :
De plus en plus d'individus tentent l'ascension de l'Everest. Mais les alpinistes professionnels tirent la sonnette d'alarme : ces amateurs négligent les dangers parfois mortels de l'ascension.

26.06.2012 | Kate Connolly | The Guardian

Le 18 mai, Ralf Dujmovits a atteint le col sud du mont Everest. A près de 8 000 mètres d’altitude, il a pris la difficile mais nécessaire décision de redescendre en raison des conditions orageuses qui régnaient au sommet. Cet Allemand de 50 ans, considéré comme l’un des alpinistes les plus expérimentés du monde, a été horrifié de voir la longue file de touristes qui serpentait vers le haut quand lui-même a entamé la descente dangereuse.

Une de ses photos, qui montre le sommet le plus populaire du monde envahi par la foule, a attiré l'attention des médias internationaux. "J’étais à environ 7 900 mètres d’altitude et je voyais au loin un serpent humain qui montait en rangs serrés. Il y avait 39 expéditions sur la montagne, soit plus de 600 personnes. Je n’avais jamais vu autant de monde sur l’Everest."
De retour en Allemagne, l’alpiniste a déclaré qu'il avait éprouvé deux sentiments lorsqu'il avait pris cette photo : "Je trouvais la scène vraiment absurde. En regardant les gens, j’avais la forte impression que tous ne reviendraient pas. On a la sensation oppressante que certains sur la photo seront bientôt morts. Et puis j’étais empli de tristesse pour cette montagne et pour les Sherpas expérimentés [un groupe ethnique vivant dans les hautes vallées de l'Himalaya, accompagnant régulièrement les alpinistes dans leurs expéditions]. Je les respecte énormément et je pensais qu’on allait perdre beaucoup de choses. De nos jours, les gens traitent la montagne comme un appareil de fitness, non comme une force de la nature."

Quatre personnes sont mortes sur l’Everest ce week-end-là. Ralf Dujmovits est content que sa photo ait suscité une telle réaction. Il espère qu’elle dissuadera les "alpinistes du dimanche" d’entreprendre l’ascension de l'Everest dans le seul but de se vanter auprès de leurs amis, comme ces gens qui exhibent leur Mercedes pour faire étalage de leur richesse. "En fait", poursuit-il, "il ne faut aucune aptitude pour effectuer ce que font la plupart des touristes de l’Everest. Ces dix dernières années, les gens ont eu de plus en plus tendance à utiliser de l’oxygène sitôt après avoir quitté le camp de base. Auparavant il était normal d’y recourir à partir de 8 000 mètres d’altitude ; aujourd’hui, ils en prennent comme si c’était de l’eau."
L’alpiniste a assisté à des scènes ridicules avec des individus qui n’auraient jamais dû être autorisés à faire l’ascension. Il a rencontré "une journaliste française en surpoids - une petite femme d’environ 80 kilos — qui avait utilisé presque tout son oxygène avant même d’être en altitude, et un Américain d’origine turque portant son vélo sur les épaules car il avait toujours rêvé d’arriver au sommet avec".

Ralf Dujmovits, qui en était à sa sixième ascension de l’Everest, a eu l’impression que la montagne avait sombré dans l’hystérie. "Les prévisions météo étaient mauvaises et les grimpeurs faisaient des pauses terriblement longues. Ceci provoquait des heures d’attente et multipliait les cas d’hypothermie et d’épuisement. Beaucoup étaient déshydratés, mais cela n’a découragé personne. Tout le monde était obsédé par l’idée d’arriver au sommet avant le 19 mai pour ne pas rater l’occasion de la saison." Quand il est retourné à Katmandou, "les hôpitaux étaient bondés et la plupart des patients étaient traités pour hypothermie sévère et des engelures.

L’alpiniste a adressé une demande au gouvernement népalais pour qu’une réglementation plus stricte soit introduite afin de contrôler le flux des touristes et d’éliminer ceux qui ne présentent pas les conditions physiques requises pour faire l’ascension. “Les entreprises népalaises sélectionnent leurs clients sur Internet sans se soucier de savoir s’ils sont capables de mener l’expédition. Je suis contre les réglementations, mais je pense que le gouvernement n’a guère d’autre choix. Les candidats devraient être tenus d’indiquer les montagnes qu’ils ont déjà gravies, de fournir des détails sur leur forme physique et, d’une manière générale, de prouver leur expérience d’alpiniste. L’Everest a atteint ses limites et il est important que les mentalités changent si l’on ne veut pas assister à de nouvelles tragédies”, souligne-t-il. En dépit de son désir d’accomplir une fois l’ascension sans oxygène, Ralf Dujmovits ne gravira plus l’Everest. “Pour moi, il est défiguré. Et trop dangereux. Il y a trop de monde là-bas. Des gens qui ne devraient pas y être.”

Je comprends la position des sherpas et je trouve celle du gouvernement assez déplorable...

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la licorne
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MessageSujet: Re: Népal Trop de monde sur le Toit du Monde Népal Trop de monde sur le Toit du Monde EmptyMar 26 Juin 2012 - 22:03

L'être humain dans toute sa splendeur... aucun respect pour la nature, mépris pour les règles les plus élémentaires de prudence, inconscience de la force implacable des éléments, de leur dangerosité. Mépris et non respect aussi pour le bien-être des populations autochtones.

D'où vient ce besoin d'aller partout et n'importe où, de faire des choses "incroyables", de tout souiller sur son passage et de se sentir invincible ?

On trouvera sans doute parmi eux des blasés : besoin de toujours plus, de toujours plus fort, de toujours plus extraordinaire pour avoir le sentiment d'exister.
Ou des snobs : c'est sûr que ça doit en jeter, quand on est un peu mondain, de dire qu'on a escaladé l'Everest... ch'ais pas Népal Trop de monde sur le Toit du Monde Quoifair

Tout ce que nous avons de plus beau et de plus pur sur cette planète est colonisé, souillé, détruit. Pffffff...
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patatchoupy
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MessageSujet: Re: Népal Trop de monde sur le Toit du Monde Népal Trop de monde sur le Toit du Monde EmptyMer 27 Juin 2012 - 12:29

effectivement c'est moche, très très moche...

Mais comment réglementer l’accès a la montagne ???

C'est un sujet délicat je pense et je ne pense pas qu'on soit prés à trouver la solution surtout vu les sous que le gouvernement se met dans les poches :(
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Melhia
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MessageSujet: Re: Népal Trop de monde sur le Toit du Monde Népal Trop de monde sur le Toit du Monde EmptyMer 27 Juin 2012 - 12:47


........... encore une questions d'oseilles...magnifique...

Je suis toujours épatée par notre intelligence....!

......quel monde !!! bénit ??? Népal Trop de monde sur le Toit du Monde 233803

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MessageSujet: Re: Népal Trop de monde sur le Toit du Monde Népal Trop de monde sur le Toit du Monde EmptyMar 27 Nov 2012 - 13:18

Le chemin est encore long pour que chacun comprenne enfin l'importance de l'enjeu. Selon mes constatations, il n'y a qu'une poignée de personnes qui appliquent vraiment le concept de l'écotourisme et du développement durable. C'est au gouvernement de réagir dans ce cas, c'est à lui de prendre les décisions pour préserver sa richesse écologique.

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