sandalette
neutre
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Sujet: pourquoi les victimes semblent parfois peu affectées par une agression Mar 25 Mar 2014 - 19:31 |
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Lu ici sante.lefigaro.fr/actualite/2014/03/20/22128-comment-cerveau-repond-violence
"Les récits de victimes de violences ne manquent hélas pas, avec lorsqu'ils sont exposés publiquement, une étrangeté. Au lieu de susciter une compassion légitime, ils déclenchent parfois des réactions d'incompréhension de ceux qui ne les ont pas vécues en raison du manque de réaction des victimes. Les progrès de la neurobiologie et des techniques sophistiquées d'imagerie cérébrale éclairent pourtant d'un jour nouveau ce qui se passe dans le cerveau lors d'une agression et la constitution, ensuite, d'une mémoire traumatique. Pourquoi n'ai-je pas crié? Pourquoi ne me suis-je pas débattu?
Contrairement à ce que pensent de nombreuses victimes qui n'ont pas eu la présence d'esprit de réagir et la chance de bénéficier d'une aide spécialisée ultérieure, le choix ne leur appartenait pas. Dans un réflexe de survie psychique, leur cerveau a tout simplement choisi de les paralyser.
«L'agresseur qui isole, terrorise la victime va créer chez elle un sentiment de frayeur, de perte de repères, parfois même un sentiment de danger de mort qui la sidère» ... / ... «Cette sidération empêche de contrôler le stress extrême éprouvé, ajoute-t-elle, et le cerveau va disjoncter puisqu'il ne parvient pas à moduler la réponse émotionnelle.» Comme sous l'effet d'un venin paralysant, la victime sidérée ne peut plus réagir, se défendre, crier, s'enfuir ... / ...
«Quand on est dissocié, on est anesthésié émotionnellement, ce qui va désamorcer les réactions d'empathie que les autres auraient normalement» ... / ... Car lorsque l'on n'exprime pas d'émotions sur son visage, les autres ne les ressentent pas. Ce qui explique qu'une femme battue puisse l'être sans que personne ne s'en doute.
Ce qui explique aussi que des médecins ou des policiers peu expérimentés aient parfois l'impression que l'agression est anodine, voire peu probable, puisque la victime semble si bien la supporter. Mais c'est précisément parce que l'agression est insoutenable que la dissociation se produit. Enfin, certaines victimes, pour diminuer leur angoisse, prennent des produits qui accentuent la dissociation, tels l'alcool ou la drogue. D'autres s'efforcent paradoxalement d'augmenter leur stress en se remettant par exemple dans des situations à risque pour «disjoncter» à nouveau.
Troisième processus, certaines victimes vont se retirer de la plupart de leurs activités d'«avant» et adopter des conduites d'évitement, de contrôle de leur environnement. Mais ce retrait risque au contraire de renforcer la mémoire traumatique. «Elle transforme l'espace de vie en terrain miné», souligne le Dr Salmona. Pourtant, une prise en charge spécialisée permettrait de transformer cette mémoire toxique en une mémoire autobiographique, où l'on est capable de raconter ce qui est arrivé. «C'est pourquoi il ne faut pas tout miser sur une résilience spontanée», insiste-t-elle.
Dans son livre Comment l'esprit oublie et se souvient (non traduit), Daniel Schacter, professeur de psychologie à Harvard, explique de la même manière qu'«il est important de faire la distinction entre ruminer des événements douloureux et les dévoiler à d'autres». Dans le premier cas, cela aggrave la situation, dans le second, cela produit au contraire des effets bénéfiques en profondeur." |
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matali
modo
Date d'inscription : 04/05/2005
Nombre de messages : 24346
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Sujet: Re: pourquoi les victimes semblent parfois peu affectées par une agression Mar 25 Mar 2014 - 20:14 |
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On dit toujours qu'il faut parler... mais pour cela il faut avoir confiance et aujourd'hui, c'est pas gagné.... confiance dans la famille, les ami-es, les flics, les médecins ? |
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pasmonnom
neutre
Date d'inscription : 12/04/2009
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Localisation : Var, près du circuit Paul Ricard
Nombre de messages : 1091
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Sujet: Re: pourquoi les victimes semblent parfois peu affectées par une agression Mar 25 Mar 2014 - 20:56 |
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et au bot de longtemps c'est trop tard..... |
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jahylissa
cosméticien-ne
Date d'inscription : 08/06/2010
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Nombre de messages : 3037
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Sujet: Re: pourquoi les victimes semblent parfois peu affectées par une agression Mer 26 Mar 2014 - 0:23 |
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Et bien a vrai dire non ce n'est pas trop tard..ce que l'on appelle la latence (le temps entre le fait vécu et le moment où la victime va réellement extérioser sa souffrance..je résume un peu) peut parfois durer des années..pendant ces années les mécanismes de défense vont s'accroitre et peuvent par ex l'entrainer dans une dépression profonde ou autre...mais si la personne arrive à en parler même des années après le processus de guérison sera mis en route...Donc il n'est jamais trop tard...Et ca que ce soit pour une agression ou pour tout autre traumatisme..Ex lorsque l'on a été témoin de qq chose de grave(genre accident de personne sur un train)ou encore subi un accident de voiture où la mort n'est pas passé loin...Conclusion communiquer est le début de la délivrance...et je te rejoins matali..le plus dur est sans doute de trouver la bonne personne qui nous écoutera sans jugement..sans dramatiser ni minimiser les faits..juste écoutet et trouver les bons mots qui sauront être les éléments déclencheurs pour que la victime se sente reconnu comme tel... |
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petiteflow
bricoleur-se
Date d'inscription : 25/04/2011
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Sujet: Re: pourquoi les victimes semblent parfois peu affectées par une agression Mer 26 Mar 2014 - 7:12 |
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Tout a fait d'accord avec toi Jahy, il n'est jamais trop tard ! |
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Sujet: Re: pourquoi les victimes semblent parfois peu affectées par une agression |
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