Les petites magies
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[Article] Comment j'ai gagné la guerre contre mon smartphone

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matali
modo
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Date d'inscription : 04/05/2005
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[Article] Comment j'ai gagné la guerre contre mon smartphone Vide
MessageSujet: [Article] Comment j'ai gagné la guerre contre mon smartphone [Article] Comment j'ai gagné la guerre contre mon smartphone EmptyLun 11 Nov 2013 - 16:02

http://www.huffingtonpost.fr/stanislas-kraland/smartphone-meditation_b_4085790.html a écrit:
Comment j'ai gagné la guerre contre mon smartphone
Publication: 14/10/2013 08h14

TECHNO - Vous et votre smartphone, vous êtes inséparables. Il est dans vos mains lorsque vous marchez, sur votre bureau lorsque vous travaillez, sur la table de votre petit-déjeuner avec votre café, il s'invite au restaurant pendant vos dîners en ville et même jusque dans les toilettes, où personne n'oserait pourtant s'aventurer en votre compagnie.

C'est plus qu'une histoire d'amour c'est une histoire de dépendance. La preuve? Lorsque vous vous rendez compte que vous avez oublié de le mettre dans votre poche avant de partir faire les courses, vous vous sentez nu. Et si vous pouvez vous passer de votre conjoint ou de votre famille pendant un jour, une semaine ou un mois, impossible d'en faire autant avec (ou plutôt sans) votre smartphone.

C'est qu'il vous apporte tellement de réconfort. Parce qu'il vous permet d'être connecté partout, tout le temps, vous consultez sans arrêt votre boîte mail, votre compte Twitter ou Espèce de bouc. Vous le faites d'ailleurs tellement souvent que la plupart du temps vous le faites pour rien. Ou alors, ce qui est peut-être pire, votre vie sociale ou votre emploi provoquent l'effet inverse. Vous êtes tout le temps sollicité. Votre désir est nourri par la nécessité et plus rien ne peut vous arrêter.

J'étais pareil. Chaque nouvelle notification était une source de plaisir, un petit bonbon, qui me rappelais que j'existais bien. Mais l'exercice est fugace, ses effets seront de courte durée et déjà, il faut tout recommencer. Le pire, dans toute cette histoire, c'est qu'on sait très bien que huit fois sur dix, "checker" sa boîte mail, son compte Twitter ou Espèce de bouc ne sert à rien. En son for intérieur, on est même convaincu de cette perte de temps. Mais on le fait quand même.

En un mot, nous sommes accros. Oh, rien de grave, rien de comparable en terme de coût financier et humain à une addiction à la cocaïne, mais c'est un problème.

Comment s'en débarrasser?

La solution la plus spectaculaire consisterait à l'immoler par le feu au cours d'une cérémonie païenne. Une autre voudrait se procurer un dumbphone comme ce vieil Ericsson ou ce Nokia 3310 (vous vous rappelez?) qui traînent dans nos tiroirs, choix qui aura le mérite de vous conférer l'aura d'un dealer. Troisième solution, opter pour une thérapie.

Psychanalyse pour revenir sur les racines de ce besoin, ou encore comportementale pour désapprendre ces gestes... Avouons que pour en arriver là, il faut vraiment avoir atteint des sommets de connectivité. Alors si comme moi vous faites partie du commun des mortels et que vous vous êtes reconnus dans ce portrait, j'ai peut-être une solution.

Ni bouddhiste ni gourou

Je ne sais pas si c'est LA solution, mais elle a le mérite de cumuler plusieurs avantages. Elle ne demande pas beaucoup de temps, ne coûte rien (ou presque), et ses bienfaits dépassent largement le cas de la reprise de contrôle sur son smartphone. Son nom: la méditation.

Je ne suis pourtant ni bouddhiste, ni gourou. C'est important de le préciser car il y a quelques mois encore, je pensais que cette pratique devait nécessairement relever de l'un ou de l'autre. À l'image d'un nombre croissant de Français, j'ai appris qu'il n'en est rien et que nous aurions tort de jeter le bébé avec l'eau du bain en assimilant la méditation à un risque sectaire (ce qui ne diminue en rien le danger que les sectes représentent).

Oui, la méditation peut être laïque. J'en ai eu la preuve il y a quelques jours lorsque je me suis rendu en qualité de journaliste à l'hôpital Sainte Anne. Dans cette institution psychiatrique, la méditation dite "en pleine conscience" est utilisée afin de prévenir les rechutes dépressives. C'est également le cas dans de nombreux établissements américains où elle est enseignée depuis plus de 30 ans dans un contexte, là aussi, entièrement séculier.

En dépit d'un nombre croissants d'études qui démontrent ses bienfaits, certains sceptiques refusent encore d'en considérer les effets. Ils y voient une concurrence aux formes plus traditionnelles de thérapie à l'image de la psychanalyse, ce qui reviendrait à considérer que la chimie fait concurrence à la physique. Psychanalyse et méditation en pleine conscience sont pourtant deux choses bien différentes.

Alors en quoi la méditation en pleine conscience m'a-t-elle aidé à gérer la relation douloureuse que j'entretenais avec mon téléphone en particulier et avec les nouvelles technologies en général? Un mot sur la technique d'abord.

Une affaire de minutes

Dans sa version restreinte et utilitariste, la méditation en pleine conscience consiste à pratiquer différentes activités dont l'objectif de nous inscrire pleinement dans le moment présent.

Respiration, considération de son corps, reconnaissance de ses émotions et sentiments pour mieux les laisser filer, il ne s'agit pas de faire le vide, mais bien d'être là, et donc actif, tout en ne faisant aucun effort, un exercice d'équilibriste que de nombreux ouvrages expliqueront bien mieux que moi (voir le diaporama en bas de l'article).

Au terme de deux mois de pratique - 10 minutes par jour, puis 15, et maintenant 20, le tout grâce... à mon smartphone (oui, il y a une application pour ça, et même plusieurs) - j'ai compris que la méditation en pleine conscience est peut-être une technique mais que c'est surtout une capacité, la capacité de déconnecter (de mon smartphone notamment) pour me reconnecter à mon corps et à mon environnement immédiat.

Il ne s'agit donc pas de s'absenter, mais d'apprendre à être pleinement présent.

La solution à votre problème de connectivité n'est donc peut-être pas une affaire d'heures, mais bien de quelques minutes chaque jour. J'en conviens, trouver 10 minutes auxquelles me consacrer pour méditer relevait à l'origine de la gageure. Mais au bout de quelques semaines de pleine conscience, cela m'est devenu beaucoup plus facile.

Pourtant, je n'ai pas le sentiment d'avoir fait un gros effort, je ne fais d'ailleurs toujours pas de très gros effort. Et bien que cette affirmation me semble étrange et m'étonne, il ne me semble pas incongru de dire que je me contrôle davantage. J'aime à croire qu'il s'agit d'un des effets de la neuroplasticité, chose que je ne permettrais pas d'affirmer si la science ne l'avait pas démontré. Car s'il y a bien une idée à abattre, c'est celle selon laquelle nous serions immuables, que nous ne pouvons pas changer. C'est faux.

Reprendre le contrôle

Notre cerveau est plastique, et vous en faites l'expérience à chaque fois que vous apprenez une nouvelle technique ou que vous constatez que vous avez progressé au tennis.

Quand 20 minutes d'exercice par jour vous permettent de retrouver la forme, 20 minutes de méditation me permettent de mieux contrôler ma vie connectée. Lorsque je me réveille le matin, je ne me jette plus sur mon iPhone - qui me sert aussi de réveil - pour consulter mes mails, ce que je faisais systématiquement. Terminée également cette consultation inutile de mes boîtes de réception entre chez moi et l'entrée de la bouche de métro la plus proche.

Quant à ces emails que je recevais et auxquels il fallait bien je réponde ce que je ne faisais pas car c'était trop, je trouve désormais le temps d'y répondre avec plaisir. Car s'il y a un domaine dans lequel je me suis amélioré, c'est dans la gestion du multitâche.

Passer de sa boîte mail à Espèce de bouc, de Espèce de bouc à cet article que je suis en train d'écrire, de cet article à un coup de téléphone... Tout cela est épuisant. Je me suis parfois retrouvé dans la situation de cliquer sans ne plus savoir pourquoi et sur quoi je cliquais et pourquoi j'avais cliqué. Arrivé le soir chez moi, j'étais parfois incapable de me souvenir de ce qui s'était passé pendant la journée.

Le multitâche m'avait imposé son flux, décidant à ma place, effaçant ma mémoire mais aussi le sentiment d'être que j'allais chercher dans de nouvelles stimulations. Grâce à la pleine conscience, c'est terminé.

Non pas que j'aie cessé d'avoir quinze onglets ouverts en même temps sur mon ordinateur, ils sont toujours là, bien ouverts en ce moment même où j'écris, disons plutôt que là encore, et sans aucun effort, sans besoin de réprimer quoique ce soit, je garde la main. Parfois, lorsque je suis sur le point de basculer d'une tâche à une autre, je prends quelques secondes pour respirer, je m'arrête et je renonce. Comme l'impression d'être sage, dans le bon sens du terme.

Faire le tri entre l'urgent et l'important

Tout cela est bien joli, mais concrètement comment on fait pour en arriver là? En ce qui me concerne cela a été assez simple. Il suffit de pratiquer, de prendre le temps de se mettre dans cet état méditatif. La bonne nouvelle? C'est un cercle vertueux. La pratique de la méditation nourrit le besoin de méditer.

Le plus souvent, je médite le matin, avant de quitter mon domicile pour m'engouffrer dans une bouche de métro. Rétrospectivement, cela me paraît improbable d'être capable de me lever 20 minutes plus tôt pour m'asseoir sur une chaise, la tête dans le cirage, et de méditer. Longtemps, je ne me suis pas couché de bonne heure, aujourd'hui c'est un jeu d'enfant.

Pourquoi? Sans doute parce que je sais que me lever 20 minutes plus tôt pour passer un moment avec moi-même demain matin est plus important que de regarder un autre épisode de ma série préférée ce soir, mais pas seulement. Si c'est un jeu d'enfant, c'est aussi parce que je suis davantage capable de prendre une décision qui ne m'apportera aucune satisfaction à court terme, mais bien plus de satisfaction à moyen et à long terme.

Autre exemple de ce cercle vertueux, lorsque je n'ai pas eu le temps de méditer chez moi, je le fais justement dans le métro (les yeux ouverts, j'ai l'air parfaitement normal, à un détail près, je me tiens droit). Résultat, quand je sors de terre, la dernière chose que j'ai envie de faire est de consulter mes mails. Le plus souvent, je laisse mon téléphone en mode avion et je me reconnecte en arrivant au bureau.

Tout n'est pas rose. Parfois, mon smartphone reprend le dessus. D'autres fois, je n'arrive pas à méditer parce que je n'ai tout simplement pas le temps, la force ou la capacité, voire aucun des trois. Mais aujourd'hui, ces fois-là constituent des exceptions car j'ai appris à faire le tri entre ce que le psychiatre Christophe André appelle "l'urgent et l'important".

Oui, la méditation permet d'y voir plus clair. Elle permet également de développer une meilleure attention aux autres, collègues, amis, familles avec lesquels j'entretiens de meilleures relations. Et la raison en est simple, je pense à eux lors de mes courtes séances de méditation, je m'inscris dans une disposition plus bienveillante à leur égard, c'est l'autre grand bénéfice de cette victoire contre mon smartphone.

Bilan

Est-ce que je me sers moins d'Internet ? Non, je m'en sers mieux. Surtout, je ne souffre plus de m'en servir.

Est-ce que ça peut marcher avec tout le monde ? Théoriquement, oui, rien ne devrait vous en empêcher, mais il serait idiot de l'affirmer avec autant de certitude. Nombre d'études scientifiques sont néanmoins capables d'étayer mon propos.

Est-ce que tout le monde devrait le faire ? Non, faites-le simplement si l'idée vous botte. Si cela a marché pour moi, je ne pense pas que tout le monde ait besoin de méditer.

Trois choses avant de finir.

D'abord, je remarque que je suis également moins colérique, moins frustré aussi. Cela ne veut pas dire que je ne me sens pas mal par moments, que je ne suis plus sujet à l'envie ou à la joie. Fort heureusement, c'est toujours le cas. "La méditation n'est pas un antidote à la vie," m'avait expliqué Florent Dulong, infirmier clinicien à Sainte-Anne, en marge de mon reportage, et c'est très bien comme ça.

Ensuite, la méditation a certainement bien plus à offrir qu'une simple aide à la déconnexion, à la réduction du stress ou encore à l'amélioration de ses rapports aux autres. Si ce témoignage vous semble témoigner d'une vision étriquée de cette pratique, c'est peut-être un mal nécessaire afin de donner à la méditation la considération qu'elle mérite. N'hésitez pas à nous faire part de votre opinion ou de votre expérience dans les commentaires.

Enfin, si vous aussi, vous trouvez que vous passez trop de temps à consulter vos emails, ou que vous le faites alors que vous pourriez tout aussi bien faire autre chose, que cela déteint sur vos relations sociales, ou encore que vous voudriez que les choses soient différentes, oui, vraiment, je vous propose de méditer là-dessus. Vous aurez tellement plus que quelques minutes de calme à y gagner.
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Chouette
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Date d'inscription : 26/07/2009
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MessageSujet: Re: [Article] Comment j'ai gagné la guerre contre mon smartphone [Article] Comment j'ai gagné la guerre contre mon smartphone EmptyMar 12 Nov 2013 - 7:17

purée, j'ai un livre sur la méditation de pleine conscience sur ma table de nuit depuis juillet. Pas encore ouvert... faudrait, j'ai vraiment envie d'arriver à en faire
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[Article] Comment j'ai gagné la guerre contre mon smartphone

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